Vient de l'italien imposta, formé d'impostare, et signifie ce sur quoi un arc est posé. L'imposte est à la tête d’un piédroit d’arcade, ce membre plus ou moins profilé sur lequel prend naissance l'arc, et d’où partent les bandeaux qui décrivent son cintre. L'imposte a plus ou moins de largeur, et reçoit plus ou moins de profils ou d’ornements, selon le caractère de chaque ordonnance. Quelquefois, selon le caractère le plus grave ou le plus simple, l’imposte n’est qu’une plinthe sans moulure ; quelquefois cette plinthe aura deux faces. Dans les ordonnances plus élégantes, on lui donnera un larmier, et les moulures recevront quelques or nements. Dans les ordonnances corinthiennes ou du genre riche, on donne à l’imposte un larmier, une frise et des profils qui sont taillés eu ornements divers. Ainsi l' imposte, comme toutes les autres parties de la modénature, participe du genre et du caractère prescrit par l’ordre que l'architecte met en œuvre.
IMPOSTE CINTREE. On appelle ainsi l' imposte qui ne profile pas sur le piédroit d’une arcade, mais qui sert de bandeau à cette arcade, et qui retourne en archivolte. On donne le même nom à l’imposte qui se prolonge sur la surface concave d’une niche, d’une porte circulaire, comme dans une salle ronde ou dans un tour de dôme.
IMPOSTE COUPEE. C’est celle qui est interrompue, soit par des colonnes, soit par des pilastres dont elle excède le nu. Telle est, par exemple, Y imposte corinthienne de l’église de Saint-Pierre de Rome.
IMPOSTE MUTILEE. Imposte dont la saillie est diminuée , pour ne pas excéder le nu d’un dosseret ou d’un pilastre.
C’est le nom d’un genre de maçonnerie employé par les Romains, du temps de Vitruvius et longtemps avant lui, puisque dans le passage où il le décrit, et que nous allons rapporter, il lui donne le nom d’ancien (antiquum). Vitruvius compare et oppose ce genre de maçonnerie à celui qu’on appelait réticulaire; l’un et l’autre se composait de petites pierres, les unes, dans le réticulaire taillées en forme oblique allongée, et offrant dans les parements des faces quadrangulaires d’une même dimension, ce qui avait l’apparence des mailles d’un réseau. Cette espèce de parement était d’un dessin fort agréable aux yeux, mais ces morceaux, qui ne formaient ni lits ni liaison entre eux, devaient être entretenus par des chaînes ou des lits de briques ou de moellons qui les retenaient dans leur position ; et si les joints de ces contreforts manquaient, les cubes se défaisaient et s’éboulaient facilement. Au contraire, dans l’opus incertum, les pierres se composaient de moellons ou de pierres de diverses dimension, irrégulières dans leurs contours, formant liaison en tous sens entre elles. L’ouvrage ne présentait pas un aspect agréable ; mais cet ajustement formé de joints sans ordre, se liait bien mieux au mortier et au remplissage qui garnissait l’intérieur des deux parements.
Se dit de toute matière qu’'on fait entrer, n’importe par quel procédé, dans une autre matière. L’étymologie de ce mot est crusta, croûte, et elle indique avec clarté que les objets soumis au travail de l'iincrustation doivent être de peu d’épaisseur, et réduits en plaques ou lames minces, comme une croûte. L’on incruste des lames de métal dans d’autres ouvrages de métal, et une multitude de morceaux antiques nous font voir que de tout temps on avait incrusté dans les bronzes des ornements d’argent. PLUS--->
Pour l'architecture, ce qu'on écrit sur les édifices, soit pour en apprendre la destination, soit pour consacrer le souvenir de quelque événement.
Architecte anglais. PLUS--->
Terme de construction qui exprime la partie intérieure d’un cintre , la surface concave d’une voûte.
C’est le nom qu’on donne à celui des trois ordres de l’architecture grecque qui, par le genre moyen de sa forme, de sa proportion et du caractère de sa décoration, tient le milieu entre le dorique et le corinthien, c’est-à-dire entre les deux qualités principales que l'art de bâtir sait exprimer.
Cet architecte fut associé à Anthemius dans la construction de Sainte-Sophie, et de plusieurs autres édifices que Justinien fit élever non-seulement à Constantinople, mais encore dans les différentes parties de ses Etats. Ce prince ayant reconquis quelques provinces de l’empire d’Occident, il y envoya plusieurs architectes, soit pour rétablir les édifices publics qui avoient été endommagés, soit pour en élever de nouveaux.
il s’appliqua, comme son oncle, à l’architecture, et fut employé, quoique fort jeune, avec un autre artiste de sou âge, nommé Jean de Milet, aux constructions de la ville de Zénobie, en Syrie. Ils s’acquirent dans ces travaux une telle réputation qu’ils passèrent tous deux pour les plus habiles architectes de leur temps.
Architecte italien né à Messine en 1685, et mort en 1735. Elève de Charles Fontana à Rome. Il fût nomé premier architecte du duc de Savoie quand celui ci devint roi de Sicile.