Dictionnaire d'Architecture
L

 

LABYRINTHE

Immense bâtiment, composé de cours, de galeries, de salles et de souterrains, élevé par le roi d’Égypte Aménemhé III, auprès du lac Mœris, destiné à recevoir, pendant les grandes assemblées nationales de l'Egypte, les députés sacerdotaux, civils et militaires du royaume. La ressemblance des cours entre elles, les grandes dimensions des péristyles, le grand nombre des pièces du palais élevé par Aménemhé, ont donné naissance à l’idée que le labyrinthe avait des passages obscurs et tortueux qui égaraient le visiteur au point qu'il ne pouvait en sortir seul, sans l’assistance d'un conducteur. Le labyrinthe de l'ile de Crète était célèbre chez les Grecs et surtout par le Minotaure et l’histoire de Thésée et d’Ariane. Il était très ancien puisqu’on lui assignait pour auteur Dédale. Dédale donna à Ariane l a solution pour sortir du labyrinthe que inos avait créé pour enfermer le Minotaure: utiliser un fil de laine déroulée ,qu'il suffit de suivre jusqu'à la sortie. Mais il y a tout lieu d’admettre que le labyrinthe de Crète ne fut qu’une fiction poétique.

 

 motif de labyrinthe

Laconicum

appartement dans les thermes et bains antiques dont le nom vient de leur origine en Laconie.

LAMBOURDE

Pièce de bois couchée et scellée diagonalement sur les solives pour y attacher du parquet, ou carrément pour y clouer des ais. Aussi pièce de bois horizontale, destinée à maintenir les extrémités des solives dans les planchers. Se dit encore d'une qualité de pierre que l’on extrait dans les environs de Paris.

LAMBRIS

Liteaux cloués en lattis pour une cloison, un plancher etc., enduit de plâtre ou de mortier bâtard.

Lancéolé

Objets qui ont la forme de fers de lance : telles sont les extrémités de certaines grilles en fer, en fonte ou en cuivre

LANCETTE

Arc ou ogive dont la base est moindre que le rayon qui sert à décrire les deux côtés. Cette sorte d’arc était fréquemment employée dans les monuments de la fin du XVème et du commencement duXVIème siècles.

LANDISACQ (Granit de)

Granit très dur que l'on extrait des carrières de Mont-Crépin, commune de Landisacq. Cette pierre est à grains fins et de couleur gris-bleuâtre. Elle pèse 2,730 kg. le mètre cube. On emploie notamment le granit de Landisacq pour les dalles et bordures de trottoirs.

Langue de chat

sorte de denticule secondaire placé quelquefois entre deux denticules.

LANTERNE

Tourelle élevée sur un dôme pour donner du jour à la partie supérieure de la coupole et servir d’amortissement.

lanterne sur le dôme du pantheon

LARARIUM

Nom que les anciens donnaient à la pièce destinée au culte des dieux Lares. La grandeur de cette pièce variait suivant celle des maisons et des palais ; quelquefois, on en voyait deux dans la même demeure.

LARENIER

Petite pièce de bois en saillie au pied d'un châssis pour empêcher que les eaux ne coulent dans l'intérieur d’un bâtiment.

LARMES

Ornements oblongs, circulaires ou triangulaires de l’ordre dorique, en manières de gouttes pendantes, servent à orner le plafond d’un larmier de corniche ou le bas des triglyphes, en dessous du filet de l’architrave.

LARMIER

Partie d’une corniche qui en représente le membre le plus important. Le larmier a une forte saillie sur les moulures placées au-dessous. Il se termine, à sa partie inférieure, par une arête vive et présente, en dessous, près de cette arête, un petit canal ou mouchette destiné à empêcher les eaux pluviales de couler le long de la corniche et de les faire tomber verticalement en gouttes ou en larmes.

LARRYS-DU-BIEF(Pierre des)

Calcaire oolilhique demi-dur, qui provient des carrières des Larrys-du-Bief et de la Guiche, dans la commune de Cry, près de Tonnerre. Cette pierre, blanche et veinée, est susceptible de poli. On l'a employée à l’Opéra et au Palais de justice de Paris.

LASTRICO

Sorte de béton que l’on emploie à Naples pour revêtir le sol. Le lastrico est formé de débris de pierres ponces et de tuf brûlé, appelés lapillo ou pierrailles, que l’on broie avec de la chaux éteinte depuis plusieurs jours. Ce premier broyage est suivi de trois autres qui donnent au mélange la consistance voulue.

LATRINES

Lieux qui sont destinés au dépôt et à la conservation momentanée des matières fécales.

LATTIS

Arrangement de lattes sur un comble.

LAURE (Grès de)

Grès calcarifère, assez dur, que l'on extrait de la carrière des Argues, commune de Laure, près de Carcassonne. Cette pierre est d’un grain assez fins et de couleur gris-verdâtre nuancée ;

LAVAGNA (Ardoise de)

Ardoise de bonne qualité que l’on extrait sur la rivière de Gènes, en Italie.

LAVERSINE [Roche de)

Calcaire coquillier, dur, à grains fins, que l’on extrait des carrières de Laversine, proche de Soissons. Celte pierre est d'un gris très pâle.

LAVISON(Pierre de)

Calcaire gréseux, assez dur, provenant de la carrière de Lavison, commune de Saint-Maixant, arrondissement de la Réole. C’est une pierre de couleur blanc- jaunâtre, à grains fins.

LAZARET

Vaste bâtiment, auprès d’un port de mer, avec des logements séparés ou isolés, où les voyageurs qui débarquent d'un vaisseau séjournent pendant un certain temps quand ils viennent d'un pays infecté d'une épidémie. Se dit aussi d’une salle ou d’un bâtiment, dans un hôpital où sont placées les personnes atteints d'une maladie contagieuse.

LENS (Pierre de)

Calcaire à oolithes miliaires, demi dur, que l’on tire de la carrière de Lens, dans la commune de Moulezan, proche de Nîmes. C’est une pierre blanche, à grain fin, propre à la sculpture.

LEROUVILLE (Pierre de)

Calcaire à entroques, provenant des carrières de Maillemont, de la Mésangère et de Lavaux, commune de Lérouville, proche de Commercy. Cette pierre, analogue à celle d’Euville, est blanche ou un peu grisâtre. Suivant les lieux d’extraction, elle jouit de propriétés différentes. Une grande quantité de pierres de Lérouville furent employées à Paris sous le nom de pierres d’Euville.

LERRAIN (Grès bigarré de)

Grès micacé, demi dur, que l’on tire des carrières de Lerrain, commune de ce nom, proche de Mirecourt. Cette pierre est veinée de blanc-verdâtre et de rose.

LESCHE

Les Grecs désignaient ainsi un lieu public où les philosophes se réunissaient pour discuter, les gens oisifs pour se reposer, et les marchands pour traiter de leurs affaires. On pense que les lesches étaient des exèdres ou hémicycles couverts ou découverts, simples ou doubles.

LEVRE

Saillie qui a la forme d'une lèvre que l’on remarque à la partie supérieure de la corbeille de certains chapiteaux, tels que les chapiteaux corinthiens.

LEZ (Marbre de)

Marbre gris que l’on extrait de la carrière Romaine, dans la commune de Lez, département de la Haute-Garonne.

LEZINNES (Pierre de)

Calcaire compact, connu dans le commerce sous le nom de liais de Tonnerre et qui provient des carrières de Lézinnes, proche de Tonnerre. C’est une pierre très fine, de teinte claire grise ou jaunâtre, propre au dallage.

LIAIS

Qualité de pierre dure des environs de Paris. Le liais se divise en trois espèces : 1° le liais dur; 2° le liais Férault ou faux liais; 3° le liais rose.

LIBAGE

Gros moellons équarris grossièrement : ils servent à former les fondements des bâtiments.

LIBRE (Pierre de)

Pierre calcaire que l'on tire de la carrière de Jardel-Bas, dans la commune de Salviac, proche de Gourdon (Lot)

LIGE

Barrières qui circonscrivent et forment l’enceinte d’un manège, d’un carrousel et de garde-fou à un pont de bois.

LICE

1° Pièce de bois horizontale faisant partie d'une barrière d'appui

2° Barrière qui borde la carrière d’un manège ; enceinte préparée pour un combat, un tournoi, une course.

3° Dans l'architecture militaire du moyen âge, on donnait le nom de lice à un espace ménagé entre le rempart et une enceinte extérieure en maçonnerie ou en palissades qui formait une es¬pèce de chemin couvert. Souvent, les lices étaient défendues par un fossé et même étaient séparées de la place par un second fossé.

LIEN

Pièce de bois dans un assemblage de comble qui lie le poinçon avec le faite et le sous-faite. Cette pièce de charpente est inclinée et forme un triangle avec le poinçon et une des autres pièces nommées.

On relie souvent une sablière à un poteau vertical au moyen de liens A (fig. 2089). Les contre-fiches qui joignent dans un comble le poinçon et les arbalétriers sont également des liens.

lien

LIERNE

Pièce de bois, faite de courbes assemblées de niveau, et disposée à recevoir les tenons et mortaises des chevrons courbes d’un dôme.

Nervure centrale, supérieure et longitudinale d’une voûte gothique; pièces de bois avec entailles, servant à brider et relier d’autres pièces dans un assemblage; pièce de bois qui sert à entretenir deux poinçons sous le faîte d’un comble, et à porter le faux plancher d’un galetas.

LIGNEROLLES {Liais de)

alcaire oolithique, demi dur, provenant des carrières de Lignerolles, commune de ce nom, arrondissement de Châtillon (Côte- d'Or). C'est une pierre blanche, à grains fins.

LIGNET (Pierre-marbre de)

Calcaire compact, cristallin, très dur, que l’on extrait des carrières de Lignet, commune de la Rivière, Saint-Marcellin (Isère). Cette pierre est d'une couleur qui varie du blanc-jaunâtre au jaune-brocatelle, avec veines blanches. Elle est susceptible de poli, se taille et se tourne très bien.

LIGNOLLET

Dans les couvertures en ardoises, on donne ce nom au dernier rang d’ardoises posé quelquefois en saillie d’un côté du comble.

LIMAÇON

Voûtes, escaliers et rampes qui décrivent des lignes en spirales ou en hélices.

LIMANDE

1° Pièce de bois plate et étroite employée dans une charpente.

2° Les menuisiers donnent ce nom à une règle large et plate.

LIMOISE (Pierre de la)

Calcaire dur provenant de la carrière de la Limoise. commune d’Ëchilles, proche de Maronnes (Charente-infé rieure). Cette pierre, de couleur blanchâtre, est un peu celluleuse et assez fine.

LIMON

Bois ou pierres du côté du jour, ou vide d’un escalier dans lequel s’assemblent les marches.

LIMOUSINAGE

Maçonnerie faite avec des pierres, sans être travaillées, pour les fondements d’un bâtiment. C’est l’emplecton des grecs et romains.

limosinage

LINÇ0IR

Pièce de bois entaillée de mortaises, et placée à 13 ou 16 centimètres des murs, pour recevoir les solives d’un plancher; pièce de bois, faisant partie d’un chevêtre, pour les passages des tuyaux de cheminée et d’escalier'; pièce de bois horizontale formant le dessus d’une lucarne rampante, sur laquelle repose le pied des chevrons.

LINTEAU

Dessus de porte ou de fenêtre ; pièce de bois horizontale formant le dessus des portes et des fenêtres; barre de fer qui empêche les claveaux d’une plate-bande de pierre de varier.

LISSE

Se dit des parties unies, sans ornements, des frises sans rinceaux , sans bas-reliefs, des pilastres sans cannelures, et autres ouvrages unis qui seraient susceptibles de quelques ornements.

Pièce de bois qui couronne un garde-fou

 

LISTEL

Petite moulure étroite, unie et verticale, qui en couronne une autre plus grande, qui sépare deux moulures concaves ou convexes. Petit champ lisse et vertical qui sépare les cannelures des colonnes ou pilastres ioniques et corinthiens.

LITEAU

Petite latte qui est employée à liteler un ilafond, une cloison, etc.

LITRE

Bande noire, peinte sur les faces d’une église et sur laquelle étaient peintes, de distance en distance, les armoiries des seigneurs patrons ou fondateurs de l’édifice ainsi que des seigneurs hauts-justiciers, lors de leur mort.

LOBE

Segment de cercle plus ou moins grand, inscrit dans les ogives de l’architecture française du XIIIème siècle, qui forme feston simple ou feuille tracée au moyen de trois, quatre, cinq ou six centres, qui s'intersectent et forment des crochets intérieurs. Ces lobes se tracent d’une manière très-régulière et au moyen de figures géométriques. Pendant le règne de Louis IX, on trouve le plus souvent trois, quatre et cinq lobes dans les fenêtres, tracés par le triangle équilatéral, le carré et le pentagone. Plus tard, et surtout au XIVème siècle, ou a multiplié les lobes dans l'architecture, ce qui lui a fait donner Je nom de rayonnante. On voit souvent les crochets produits par l'intersection des segments de cercle ornés de feuilles, de fleurs de lis ou de touffes de feuillages.

 lobe dans rosace de Notre Dame de Paris

Notre Dame de Paris

LOGE

Galeries et portiques avec des arcades à jour.

Cabinet qui, dans une salle de spectacle, est ouvert par devant

Chambre ou logement près de l’entrée d’une grande maison, d'un hôtel et d’un palais, qui sert à loger le portier

Logia Dei Lanzi, Florence
Logia Dei Lanzi, Florence

L0GI0N

C’était dans les théâtres grecs, une partie de l'orchestre où se tenaient les chœurs, tandis qu’une autre partie recevait les mimes et les danseurs, et enfin une troisième (l’hyposcenion) la musique.

LUCARNE

Fenêtre pratiquée dans le rampant d’un comble et dont la face de devant est verticale.

lucarne à la capucine. Celle qui est couverte en croupe de comble.

lucarne à la damoiselle. Celle qui, faite de charpente appuyée sur les chevrons, est couverte en triangle.

lucarne à la faitière. Celle qui, prise dans le haut d’an comble, est couverte en manière de pignon.

lucarne à la flamande. Celle qui, ornée d'un fronton, est construite en maçonnerie.

Au moyen âge, on était en usage de richement orner les lucarnes, mais cela eut surtout lieu au XVème siècle et pendant les premiers temps de la Renaissance. Nous citerons, comme lucarnes remarquables, celles de l’ancien évêché de Noyon, de la maison de Jacques Cœur de Bourges, du Palais de justice de Rouen, de l’hôtel de Cluny à Paris,

lucarne
Palais de Jacques Coeur, Bourges

LUNETTE

Petite voûte qui traverse les reins d’une voûte en berceau, pour donner du jour ou soulager la poussée. Il y en a de biaises et de rampantes..On peut dire queles voûtes d’arête sont formées par quatre lunettes. Se dit aussi des petites ouvertures que l’on pratique aux combles des clochers, aux murs qui séparent une propriété d’une autre où l’on veut prendre du jour, en se conformant aux usages voulus par les lois.

 

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