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Acropole

Nom donné, dans les anciennes cités grecques, à la partie haute de la ville. L'acropole était une éminence escarpée, fortifiée par la nature et par l’art, et sur laquelle s'élevaient les édifices consacrés aux principales divinités du pays. Occupé par les premiers habitants, cet endroit élevé était resté, en même temps, la citadelle et le lieu sacré, lors de l’agrandissement de la cité. Une enceinte l’entourait, percée d’un petit nombre de portes, défendues par des ouvrages avancés appelés propylées.

Outre les monuments religieux, cette enceinte devait renfermer l’habitation royale et même des tombeaux de per-sonnages célèbres ou honorés d’un culte particulier. Au point de vue de la construction primitive, chez les Grecs, les acropoles nous ont laissé de précieux vestiges : l’appareil cyclopéen s’y retrouve, avec ses énormes blocs irréguliers ou ses pierres grossièrement équarries, pour arriver à l’horizontalité des joints. Des terrasses, revêtues en maçonnerie de cette nature, défendent les côtés accessibles. L’origine de l’arc se reconnaît, par exemple, à l’acropole d'Argos, dans des portes et des galeries couvertes par des pierres en saillie l’une au-dessus de l’autre ; on trouve même, à Tyrinthe, une porte en arc aigu. A Mycènes, il reste encore une entrée formée de deux jambages verticaux, couverts par un linteau surmonté d’un bloc triangulaire.

 

L'acropole d’Athènes,

la plus célèbre de toutes, est située sur un rocher calcaire de forme oblongue, de 300 mètres de longueur sur 150 de largeur et dont la surface a été taillée en plusieurs plans ou terrasses. Un seul côté est accessible. On y trouve des restes d’anciens murs, dont les uns sont attribués aux Pélasges et les autres, plus récents, furent élevés par Cimon, fils de Milliade. Une autre muraille, renfermant des fragments d’architecture primitive, est celle qui fut construite avec les débris mêmes des anciens édifices détruits par les Perses.

acropole athènes

L'acropole contenait les principaux monuments d’Athènes. Lorsqu’on se dirige vers la seule entrée A préparée par la nature on se trouve en face des Propylées , auxquels donnait accès une suite de degrés formant un magnifique escalier de toute la largeur de l’édifice. A droite de cet escalier, sur une terrasse haute de 8 mètres, est le temple de la Victoire aptère ou Victoire sans ailes. Ce petit édifice, d’ordre ionique et d’une rare élégance, a été, en partie, détruit par les Turcs : le fronton et le toit n’existent plus ; une frise, qui régnait tout autour, était ornée de sculptures représentant les victoires des Athéniens. A gauche de l’escalier, se trouvait un petit bâtiment semblable, dont les murs étaient décorés de peintures et qu’on a appelé le mot qui signifiee galerie de tableaux.

Au delà des Propylées s’ouvrait une voie qui conduisait au Parthénon, entre deux rangs de statues et d’offrandes. A droite de cette voie, on remarque les vestiges de l’enceinte de Diane. Contiguë à cette enceinte, qui renfermait un grand nombre de statues, était celle de Minerve qui avait également son entrée sur le chemin conduisant des Propylées aux autres parties de la citadelle. Il ne reste malheureusement presque rien ni du temple de la déesse, ni des statues qui l’entouraient, œuvres d’art exécutées par les artistes les plus célèbres de la Grèce. En suivant la ligne ponctuée qui indique, sur la figure, le chemin suivi par Pausanias, on arrive au Parthénon.

acropole argos

Acropole d'Argos

D’autres villes qu’Athènes eurent des acropoles qui sont restées célèbres ; nous citerons, parmi les plus importantes :l' acropole d’Argos, dite aussi acropole Larisse, du nom de sa citadelle; l'acropole de Tyrinthe ; l' acropole de Mycènes ; l'acropole de Corinthe, appelée Acrocorinthe ; l' acropole de Thèbes ou Cadmée, du nom de Cadmus, son fondateur.

 

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