Baie servant d’issue, au niveau d’un sol. Toute porte se compose de deux jambages, d’un linteau ou d’un cintre. Les jambages possèdent un tableau et une feuillure destinée à recevoir les vantaux.
Les portes sont nommées en fonction de leur mode de construction, leur style, la manière dont sont arrangées leurs différentes parties, leur matière et aussi la manière dont elles sont accrochées au bâtiment. On distingue ainsi:
- Porte pleine - composée de planches jointes à des emboîtures en haut et en bas, ou une seule en haut et une barre à queue par le bas.
- Porte cochère - Porte qui ferme l'entrée d'un immeuble et la taille a été conçue pour qu’une voiture à cheval puisse y passer
- Porte à deux vantaux - Porte qui est formée de deux parties qui ouvrent séparément
- Porte vitrée - Porte dont le bas est plein et le haut rempli de croisillons ou petits bois pour y placer des carreaux
- Porte d'assemblage - Porte formée de bâtis et de panneaux sans moulures.
- Porte bâtarde - Porte de dimensions intermédiaires entre la porte piétonnière et la porte charretière. L’étymologie de ce terme n’est pas clairement établie mais son origine soit germanique (‘bast’) soit celtique (‘bansli’) est souvent citée.
- Porte charretière - Grande porte à deux vantaux qui ferme l'entrée d'une basse-cour, d'une remise ou d'une grange, et qui est faite en planches barrées derrière, ou bien d'assemblage avec bâtis et panneaux et qui est sans moulures.
- Porte grillée - Porte - à panneaux remplie de treillis de fil du fer ou de laiton, servant à fermer un bureau ou une bibliothèque
- Porte à claire-voie - Porte dont un panneau au moins est composé de barreaux ou de lames espacés.
-Porte feinte- On appelle porte feinte la représentation d'une porte que l'on fait pour la symétrie ( Dictionnaire de l'Académie Française, 1762)
-Porte brisée- Porte dont la moitié se double sur l'autre, porte à deaux ventaux
-Porte à jour- voire porte à claire-voie
-Porte de bronze- Porte en bronze dont les parties imitent les compartiments d'une porte de menuiserie et font l'objet de sculptures souvent élaborées.
-Porte à deux venteaux- Porte qui est en deux parties appellées venteaux ou battans, attachés aux deux piedroits de sa baie.
-Porte en décharge- Porte composée d’un bâti de grosses membrures dont les unes sont droites et les autres inclinées en décharge, toutes assemblées par entaille de leur demi-épaisseur.
-Porte attique- porte dont le seuil est plus long que le linteau ( voir Vituvius)
-Porte d'ordre- porte qui étant ornée de colonnes prend son nom du style de ces colonnes comme par exemple, porte dorique.
-Porte charretière- simple porte dans le mur d'un clos créée pour le passage des véhicules agricoles.
-Porte dérobée- Porte d'évacuation ou à usages politiques et diplomatiques dans les anciennes grandes demeures et édifices publics
-Porte en avant-corps - Celle qui n'entre pas à feuillure dans le chambranle
On voit aussi de temps à autre évoqué d’autre types de porte comme, porte à pans, porte bombée, porte bourgeoise, porte en niche, porte en tour ronde, porte flamande, porte rampante, porte en décharge, porte arasée, porte coupée…
Les principes essentiels pour le design et la construction d’une porte sont qu’elle doit être en proportion de l’immeuble qui va l’accueillir et recevoir les ornements adaptés à sa situation et son usage. Leur structure et les matériaux utilisés doivent être tels qu’elle résiste à l’usure du temps et aux conditions climatiques propres à la région où elle sera installée.
Les portes remplissent différentes fonctions :
Protection contre l’intrusion, le froid, les odeurs, les courants d’air, les bruits, le feu.
Structuration de l’espace.
Fonctions symboliques : la porte est une représentation symbolique de concepts religieux, politiques ou philosophiques.
Fonctions décoratives : la porte est une œuvre de décoration, voir une œuvre d’art.
Fonctions sociales : la porte est un signe du statut social
Les portes extérieures sont destinéesà recevoir la pluie sur leur parement; elles ne peuvent donc pas être disposées comme les portes intérieures avec panneaux renfoncés, au moins pour leurs panneaux inférieurs; en effet, la poussière s'accumulerait sur les arêtes des moulures inférieures du cadre de ces panneaux, et la pluie, coulant dans les assemblages, les ferait rapidement pourrir: il faudra donc, au moins pour la partie inférieure de ces portes, qui est la plus exposée à la pluie, faire des panneaux à table saillante. De plus, pour rejeter l'eau à distance du joint compris entre le seuil et la porte, le bas de celle-ci sera pourvu d'un jet d’eau, comme dans une croisée, c’est-à-dire d'une pièce saillante à profil de doucine renversée, terminée à sa partie inférieure par une mouchette qui empêche les gouttes d’eau de revenir vers le bâti. A cet effet, la traverse inférieure sera prise dans un bois de plus fort équarrissage que les pièces du bâti, et on lui donnera le profil convenable pour recevoir l'embrèvement du panneau saillant ; la porte pourra être sur l'autre face, soit à glace, soit â petit cadre. On obtiendra encore le même résultat en embrevant dans la traverse basse d'un bois de plus fort équarrissage que les pièces du bâti, et on lui donnera le profil convenable pour recevoir l'embrèvement du panneau saillant ; la porte pourra être sur l'autre face, soit à glace, soit â petit cadre. On obtiendra encore le même résultat en embrevant dans la traverse basse d'un bâti ordinaire un jet d’eau rapporté. L’eau rejetée par le jet d'eau peut avoir tendance, sous l'action du vent. refluer vers l'intérieur en passant sous la porte: pour obvier à cet inconvénient, on dispose dans le seuil un fer de profil approprié, fixé à bain de mastic et à vis tamponnés, qui oppose une barrière à l’eau, et qui forme en même temps feuillure el battement à la partie basse des vantaux ; grâce à son peu d'épaisseur, Cette pièce ne gêne pas la circulation. Les portes extérieures d’habitation sont de trois sortes : les unes, qui ont les dimensions des portes d'appartements, desservent les locaux placés à rez-de-chaussée sur les cours des maisons de rapport ou des locaux de service des habitations particulières; elle» sont ordinairement «t petit*cadres, avec panneau intérieur à table saillante; on leur donne à peu près les mêmes dimensions qu’aux portes intérieures, mai» il est bon de les faire entièrement en chêne si on veut assurer leur durée: ces portes sont souvent pourvues d'une imposte vitrée; elles sont-elles- mêmes parfois vitrées pour donner l’éclairage aux locaux qu’elles desservent. Les autre» portes extérieures d'habitation qui sont de plus grande importance sont les portes bâtardes et les portes cochères, servant d’entrée, les premières pour les piétons seuls, les secondes pour Ios voilures, et dont non» parlerons plus loin.
Les portes bâtardes sont celles qui servent d'entrée aux maisons d'habitation dépourvue de portes cochères; elles donnent accès au vestibule, aux allées. On les fait à un ou à deux vantaux. Celles à un seul vantail ont au moins I mètre de largeur, afin que les plus gros meubles puissent y passer; mais, le plus souvent, on les fait à deux vantaux avec une largeur de 1m30 au minimum. On les ferre sur un bâti dormant de 8cm d’équarrissage posé et scellé dans la feuillure de lu maçonnerie et maintenu par des pattes entaillée»; un champ mouluré forme calfeutrement un pourtour. Ces portes doivent être robustes et plus épaisses que les portes intérieures: 0n les exécute en entier en chêne, et ordinairement à grand» cadres au parement extérieur, cl quelquefois à petit» cadres au contreparement. On divise le vantail dans sa hauteur soit en trois panneaux, celui du milieu qui est alors très étroit recevant la poignée qui sert à mouvoir la porte, soit en deux parties seulement ; la partie haute est dans ce cas formée d'un panneau renfoncé, mais à la partie basse le panneau est à table saillante, dite tablier ; il y aurait en effet danger, avec la disposition ordinaire à cadre», que la poussière s'accumule sur les moulures inférieures et que la pluie. Coulant dans le» assemblages, vienne à les pourrir rapidement; la table saillante est couronnée par une corniche, et elle est souvent terminée à sa partie inférieure par un socle mouluré.
Le soubassement ou tablier de la porte avec sa table saillante est constitué par deux lambris accolés par leur contrepare- ment, l’un à grands cadres à l’extérieur, l’autre à petits cadres à l'intérieur, embrevés tous deux dans la traverse basse ; la plinthe formant socle est assujettie sur la traverse au moyen de goujons collés par derrière et de vis il têtes fraisées, posées île l’intérieur et assez courtes pour ne pas dépasser au dehors. La corniche du soubassement est appliquée de la même manière sur la traverse intermédiaire ; celle-ci est formée dans sa hauteur en deux morceaux embrevés, entre lesquels on réserve une rainure, lorsqu'il y a lieu, pour le passage du cordon de la porte ; celle rainure est recouverte par une petite applique rapportée dont la dépose est facile en cas de réparations du cordon, et qui sert de plus à cacher les tètes des vis de fixation de la corniche. Les deux vantaux se ferment l’un sur l’autre par une feuillure évasée avec contrefeuillure et battement embrevé, collé et fixé à vis dans I un des battants où il forme feuillure. Dans les portes d'une certaine importance, ce battement a un fort équarrissage, et on lui donne la forme d’une colonnette avec chapiteau, base et piédestal.
Lorsque les vantaux d'une porte bâtarde ont une grande largeur il y a avantage à diviser en deux parties par un montant vertical intermédiaire les panneaux qui, sans cette précaution, seraient trop larges et risqueraient de prendre trop de retrait. Quelquefois la table saillante sera composée d'un lambris du parquet à compartiments.
Quand une porte bâtarde présente une grande hauteur, on termine chaque vantail à sa partie supérieure par un panneau carré formant une sorte d'imposte qui fait corps avec le vantail et s'ouvre avec lui; ce panneau reste à jour, et on le garnit d'une glace et d'un panneau en fer forgé, posé en feuillure, avec une moulure mobile ou parclose pour le maintenir.
Enfin il peut être plus rationnel de réduire, dans ce cas, la hauteur des vantaux ouvrants, et de fermer la partie supérieure de la baie par une imposte fixe séparée de la porte par une forte traverse, dite traverse d' imposte, assemblée dans les montants du dormant. On garnit l'imposte d'un châssis vitré, et si ses dimensions sont assez considérables pour qu’un homme puisse y passer, on y ajoute une grille ou un panneau ajouré en fonte ou en fer forgé.
Il arrive souvent que. dans les portes d’entrée des maisons, lorsqu’elles n’ont pas d’imposte, on laisse à jour les panneaux supérieurs des vantaux pour obtenir l'éclairage de l'allée ou du vestibule ; on garnit alors chacun d’eux d’une grille en fonte ou mieux en fer forgé, que l'on embrè.ve, en montant la porte, dans une rainure réservée, et faite â la demande ; on préfère quelquefois laisser une feuillure dans laquelle on vient rapporter le panneau métallique à l’aide d’une parclose comme pour les panneaux d'imposte. Dana tous les cas, il faut se réserver en arrière et au pourtour du panneau une feuillure suffisante pour y placer, un cas de besoin, un vasistas en fer rainé, recevant une vitre pour fermer la haie en arrière du panneau métallique et éviter les courant* d'air qui, sans celle précaution, traversent constamment le vestibule.
Les portes enchères sont des portes à deux vantaux qui ne diffèrent des portes bâtardes que par leurs dimensions, dont le minimum est de 2m de largeur et 3 m 50 de hauteur : mais elles se construisent d’après les mêmes principes. Ces portes sont faites de manière à présenter une grande solidité; elles sont lourdes et d’une manœuvre assez difficile, et comme le plus souvent la porte cochère est la seule entrée d'une maison, on a cherché à donner un accès facile aux piétons, sans qu’il leur soit nécessaire d’opérer une manœuvre aussi pénible. C’ est pourquoi on a créé le guichet, petite porte pratiquée dans un des vantaux, et analogue â une porte bâtarde à un seul vantail, comme dimensions et comme forme l’autre vantail présente la même construction et le même aspect que le premier, mais tout ce qui correspond au guichet y est embrevé au lieu d'être mobile. Les portes cochères qui donnent dans des passages aérés communiquant avec des cours intérieure» n’ont pas besoin d’être étanche, aussi on les pose directement sans dormants dans les feuillures «le la maçonnerie