Guirlandes

Est le nom qu’on donne le plus ordinairement à un ornement très commun dans l’architecture, et qu’on appelle aussi feston.

Guirlande italienne de la Renaissance.

Les guirlandes se composent, soit de fleurs, soit de feuilles, soit de ces deux objets réunis par des cordons. Quelquefois on les fait courantes, c’est-à-dire continues, le plus souvent isolées, et attachées par les deux bouts à des clous ou à des agrafes.

On a dit du mot feston quelle est l’origine de cet ornement, et quel en est le modèle. On orne encore souvent, pour des fêtes religieuses et civiles, les édifices solides ou temporaires, avec des guirlandes naturelles formées de diverses espèces de feuilles, selon l’objet qu’on solennise ou le sujet qu’on veut exprimer, chaque genre de fleurs ou de feuillages étant affecté à l’expression de telle ou de telle idée, on fera des guirlandes, soit de feuilles de chêne ou de laurier, soit de branches de pin ou de cyprès, selon l’intention que le décorateur voudra rendre sensible.

On peut dire qu’il n’y a pas d’objet d’ornement plus commun, tant en peinture qu’en sculpture, soit en pierre ou en stuc, soit en bronze. Il est peu de monuments ou d’ouvrages d’art qui ne soient suscep-tibles d’en recevoir.

On en place en dedans et au dehors des palais ou des salles d'assemblées, on en orne les fenêtres, les portes, les niches, les piédestaux, les bases, les autels, les tombeaux, etc.

Toutefois on observera que plus cet ornement est d’une application facile et devenue routinière, plus l’artiste intelligent doit s’en montrer économe. La guirlande est en effet devenue dans l’ornement un de ces lieux communs qu’on emploie et qu’on rencontre partout. Ce ne doit pas être une raison d’en repousser l’emploi, mais ce doit en être une de ne l’employer que dans un sens significatif, et surtout d’en soigner l’exécution. Les monuments antiques nous ont transmis sur ces deux points, et les meilleurs exemples de l’emploi des guirlandes, et les plus beaux modèles de leur ajustement comme de leur exécution.