Built In art

Chambranle

Encadrement d’une porte, d’une fenêtre ou d’une cheminée, présentant l’aspect d’une traverse ou linteau supportée par deux montants ou pieds-droits.
MAÇONNERIE. Les chambranles sont simples ou moulurés ; dans le premier cas, ce sont des plates-bandes ne se détachant du mur que par un filet peu saillant ; on leur donne alors le nom de bandeaux : dans le second cas, leur largeur est ordinairement divisée en plusieurs bandes bordées par une ou deux moulures. Ces chambranles sont refouillés dans la masse, sur les façades en pierre de taille, ou traînés en plâtre, sur les murs recouverts d’enduits ; on ressauter à la partie supérieure des montants et l'on dit alors qu’ils sont à crossettes.

chambranle

On appelle chambranles à cru ceux dont les jambages portent sur l’aire du pavé ou sur un appui de croisée sans plinthe, comme le montre la figure ci- dessus. Très souvent on couronne le chambranle par une corniche qui repose immédiatement sur lui.

chambranle à crossette aux quatre angles
chambranle à crossette aux quatres angles

La corniche peut être séparée du chambranle par une frise unie ou ornée de sculptures. Ces divers motifs de décoration s’appliquent aux baies cintrées, comme aux baies rectangulaires. Les corniches de couronnement sont parfois supportées, à leurs extrémités, par des consoles placées en dehors des lattes qu'on nomme arrière-chambranles ou contre-chambranles . La largeur d’un chambranle est ordinairement comprise entre le cinquième et le sixième de celle de l’ouverture ; quelquefois le linteau est plus large que les jambages ; d’ailleurs, les proportions et les profils de ces encadrements varient suivant les ordonnances d’architecture dont ils font partie.

L’origine des chambranles se trouve dans les monuments primitifs de l’Égypte, et les édifices appartenant aux divers genres d’architecture qui se sont succédé, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, témoignent de l'usage de plus en plus fréquent de ce motif de décoration.

chambranle de porte, hotel Matignon
Hotel Matigon, Paris

 

MENUISERIE

Encadrement uni ou mouluré qui entoure les portes d’intérieur et contre lequel viennent aboutir les tentures ou s'assembler les lambris. Les chambranles sont fixés aux poteaux d'huisserie par des pattes à vis, dans les pans de bois et terminés par un scellement, dans les murs en maçonnerie. Sur leur épaisseur est pratiquée une feuillure dans laquelle se loge le vantail de la porte.

Dans les cloisons légères, les chambranles sont simplement des moulures clouées autour des huisseries, qui portent alors la feuillure. Les chambranles simples sont dits à la capucine ; ils sont assemblés sans socle par le bas.

On appelle chambranles ravalés de moulures ceux qui sont ornés de profils divers.

Sur le côté opposé du mur est appliquée une menuiserie semblable à celle que la porte affleure et qu’on nomme contre-chambranle ; l'embrasure, ou côté du tableau de la baie, est ordinairement revêtue d’un lambris, appelé embrasement par les ouvriers, et qui s’assemble, à la fois, avec le chambranle et le contre- chambranle, au moyen de rainures et de languettes. Souvent l’arête extérieure de la porte est remplacée par un congé ou quart de cercle en creux que l’on répète également sur l'arête vive du chambranle.

Dans les appartements richement décorés, les montants qui encadrent les portes sont parfois des pilastres et la traverse est formée par un entablement complet ou par une frise surmontée d’une corniche.

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