Built In art

BARDEAU

Petites planches minces dont on couvre les maisons dans les pays où le bois est abondant.

Petites tuiles de bois de chêne, de châtaignier, ou même de sapin, dont on se servait beaucoup autrefois pour couvrir les combles, et môme les pans de bois des maisons et des constructions élevées avec économie. Dans les pays boisés, le bardeau fut surtout employé. Ce mode de couverture est excellent ; il est d'une grande légèreté, résiste aux efforts du vent, et, lorsque le bois employé est d'une bonne qualité, il se conserve pendant plusieurs siècles. Quelquefois les couvertures de bardeaux étaient peintes en brun rouge, en bleu noir, pour imiter pro bablement les tons de la tuile ou de l'ardoise. Ces fonds obscurs étaient relevés par des lignes horizontales, des losanges de bardeaux peints en blanc. Le bardeau est toujours plus long que large, coupé carrément, ou en dents de scie, ou à pans, ou arrondi au pureau; il est généralement retenu sur la volige par un seul clou. Voici quelles sont les formes les plus ordinaires des bardeaux employés dans les couvertures des xve et xvie siècles (fig. 1).

bardeau

Leur longueur n’excède guère 22cm et leur largeur 8cm. Ils sont souvent taillés en biseau à leur extrémité inférieure, ainsi que l’indiquent les deux figures A, afin de donner moins de prise au vent et de faciliter l’écoulement des eaux. Les bardeaux étaient refendus et non sciés, de manière que le bois fût toujours parfaitement de fil ; cette condition de fabrication est nécessaire à leur conservation.

Le sciage permet l'emploi de bois défectueux, tandis que le débitage de fil exige l’emploi de bois sains, à mailles régulières et dépourvus de nœuds. La scie contrarie souvent la direction du fil; il en résulte, au bout de peu de temps, sur les sciages exposés à la pluie, des éclats, des esquilles entre lesquelles l’eau s’introduit. Lorsque les bardeaux sont posés sur des surfaces verticales, telles que les pans de bois, ils affectent les formes que Ton donnait aux ardoises dans la môme; le bois se découpant avec plus de facilité que le schiste, les bardeaux posés le long des rampants des pignons, sur les sablières ou les poteaux corniers, présentent parfois des dentelures ouvragées et même des ajours.


 

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