Built In art

Acrotère

Pris dans son acception générale, ce mot désigne l’extrémité supérieure d’un édifice. Vitruvius donne particulièrement ce nom aux petits socles ou piédestaux, que les anciens plaçaient aux angles inférieurs et au sommet des frontons, pour porter des vases, des trépieds, des palmettes, des figures isolées ou groupées.

Par la suite, on désigna, par ce terme, l’ensemble de ces motifs ; on l’emploie encore aujourd’hui dans ce dernier sens. Les premiers acrotères sont attribués aux Grecs. Le Parthénon, les temples de la Victoire Aptère, à Athènes; de Némésis, à Rhamnus ; de Diane, à Éleusis; le portique'de l’Agora d’Athènes en offrent des exemples.

On a même retrouvé au temple d’Égine, entre autres monuments, des fragments de sphinx ou de griffons qui étaient placés aux angles et un fleuron flanqué de figures de femmes drapées qui couronnait le sommet du fronton .

Le fleuron qui surmonte encore le monument de Lysicrate est lui-méme un acrotère.

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Acrotère du monument de Lysicrates, Athènes

Les Romains ont fait des acrotères un usage beaucoup plus fréquent que les Grecs, pour supporter les objets divers, statues, quadriges, animaux, etc..., qu’ils plaçaient au sommet de leurs édifices. De nos jours, on donne aussi ce nom aux piédestaux placés, de distance en distance, dans les balustrades formant le couronnement de certains édifices, et même à l’ensemble de ces balustrades. Les socles continus qui dominent les corniches de couronnement et servent à dissimuler les chéneaux, sont encore des acrotères .

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